Une information indiquée par l’un de nos lecteurs et relayée par le quotidien Le Monde:
Un Norvégien de 31 ans s’est tué, lundi 16 mai au soir, en sautant en parachute, sans autorisation, de la tour Eiffel. Agé de 31 ans, et accompagné de deux compagnons, également adeptes du base-jump (saut en parachute depuis un point fixe, immeuble ou relief naturel), il voulait vraisemblablement tourner un film publicitaire pour une marque de vêtements pour jeunes. Il s’est élancé, en premier, du 2e étage (115 mètres) vers 22 heures.
Il s’est encastré sur les structures du premier étage et est mort sur le coup, selon la police. Ses deux camarades ont été entendus par la police urbaine de proximité (PUP) qui a été saisie de l’enquête, a-t-on précisé.
Auparavant, quatre Norvégiens avaient été interceptés vers 15 heures par le service de sécurité de la tour Montparnasse alors que deux d’entre eux s’apprêtaient également à sauter en parachute du sommet du bâtiment, à 210 mètres d’altitude.
NORMES DE SÉCURITÉ DRACONIENNES
Les accidents résultant d’un saut en parachute ou en aile delta depuis la tour Eiffel sont très rares et les morts recensés à la tour Eiffel sont généralement des désespérés. Le premier base-jumper, un certain Franz Reichelt, tailleur de son état, s’était tué en sautant le 4 février 1912 du premier étage avec un parachute de son invention. Son saut de cinq secondes avait été filmé.
Un porte-parole de la tour Eiffel a précisé mardi que le monument ne ferme qu’à minuit et qu’à l’heure du saut, le public y était donc normalement admis. Volontairement discret sur le sujet pour éviter les émules, il a rappelé qu’il « y a des protections partout » pour empêcher des désespérés ou des casse-cou de sauter et que les « normes de sécurité les plus draconiennes possibles » y sont en vigueur.
Cependant, la structure même de la tour, entrecroisement de poutrelles, laisse des possibilités de passage. Sans donner de chiffres précis, le porte-parole assure que les suicides sont rares : « Il y a des années où il a pu y en avoir deux ou trois mais aussi des années où il n’y a rien du tout ».
Elle a ajouté qu’elle « refuse systématiquement » les demandes d’escalade qui lui sont faites et que les nombreux documentaires ou longs métrages dont elle est partie prenante ne sont autorisés que « dans les parties ouvertes au public ».
En fait, seul un groupe peut escalader librement la tour et s’y entraîner aux descentes en rappel, une fois par mois : le groupement de recherche et d’exploration profonde (GREP), une unité spécialisée des pompiers de Paris.